C'est tellement beau ici.... [LB]

J'étais contente, ou plutôt, disons que je n'avais pas la moindre raison de ne pas l'être. C'était une journée magnifique, pour la saison, on se serait presque cru en été, si les feuilles ne tourbillonnaient pas devant moi comme une farandole d'or et de feu. Ce soleil et ces végétaux tombants de toutes parts créaient vraiment l'une des atmosphères les plus magiques qui soient. Le zéphyr soufflait doucement et soulevait ma crinière longue et noire. Je trottais paisiblement, la tête bien haute, le regard dirigé vers le ciel, où quelques nuages blancs et timides subsistaient, et au-dessous desquels des oiseaux entamaient leur migration. Ils en avaient de la chance... Voler, aller où ils voulaient... ce devait être merveilleux. Je suivis des yeux un infime bout de leur chemin, comparé à l'océan qu'ils allaient devoir traverser pour atteindre des terres plus au sud. Tiens, un esprit d'oiseau volait aussi. Dommage, je ne comprenais pas les oiseaux.

Je poursuivis ma route d'un trot léger et gracieux, même si la brise me donnait presque envie de piquer un galop dont mes jambes se souviendraient longtemps. Mais autant se ménager, les esprits dérangent m^me parfois la nuit, étant donné que le temps n'avaient pour eux pas la moindre importance. Je ne savais même pas si ils savaient si c'était le jour ou la nuit. Seul l'espace comptait pour des âmes perdues en quête d'une réponse à leur problème. Généralement ils n'en avaient qu'un. Enfin bref... Je n'avais pas vraiment envie de m'occuper des dernières volontés d'un esprit capricieux aujourd'hui. Je voulais plutôt rencontrer du monde, on s'ennuyait ferme seule.

Je reprit donc ma route et me retrouvai dans une forêt, alors qu'avant ce n'était que l'orée de ce même bois. Ce n'était pas plus mal, je pourrais peut être rencontrer quelqu'un ici... Je me mit à brouter paisiblement, à quoi bon se presser? J'étais si bien!

Le petit Elliot venait d'arriver dans une grande foret.
Elle aurait put paraitre magnifique pour tout les idiots qui peuplent se monde, mais
pour lui la foret était agaçante et trop verte !
Oui, Elliot déteste le vert ! C'est une couleur abominable et encore une fois il fut plongée
dans un abime verdâtre.

Il avançait a petit pas, évitant les branches, les racines, les animaux,...
et les excréments qui jonchait le sol ou bien il faillit tombée de nombreuses fois, tellement
la mousse qui était partout était glissante. Après de nombreux périples il arriva dans
une petite clairière ou se trouvait une jument. Il se cacha vite fait derrière un grand chêne
pour ne pas être vu.

Je broutai tranquillement, en fermant les yeux, l'herbe tendre et longue qui dépassaient des feuilles aux milles couleurs qui jonchaient le sol, rejointes par d'autres qui provenaient de toutes sorts d'arbres dont je ne saurais citer le nom, sauf les chênes, quelques ormes, et un noisetier. Je distinguais aussi un peu plus loin quelques pommiers dont les fruits commençaient à être légèrement pourris. Cette chanson me revint en tête... Elle parlait d'amour, or je ne l'avais jamais rencontré. Un jour, peut être...

Nanairo no,
Kaze ni Fukarete,
Tooi, Misaki wo Mezachiteta...
Yoake mae, kikoeta merodii,
Sore wa, totemo,
Natsukashii uta...

Higashi no, sora e to...
Habataku toritachi.
Saa, takarigima ni
Nukeru... Chikamichi.

Nanatsu no umi na rakuen.
Arashi no yoru no ato ni wa,
Ai wo tsutaeru tame,
Inochiga mata umareru!
Nanatsu no kuni no melodiia,
Daremo ga itsuka wa koko wa,
Dabidatsu iga kitemo,
Watachi wa, wasurenai...

Yukkurito, umo wa nagearete,
Migi no, atemi kieteita...
Ochi ta chi wa, jibun no yo ni...
Tsuyoi, ikari, hanachi ajimeru.

Minami no, sora kara,
Kikoeru kuchibue.
Sou, otona ni karu tokiga
Kiteita...

Je ne me rappelais plus de la suite. Je répétai cette chanson plusieurs fois en fermant les yeux, elle était tellement belle... Je cessai de rester la tête ainsi penchée, ce n'était pas très pratique. Je marchai d'un pas lent et doux, cette forêt était magnifique. Tout en observant, la tête levée, le soleil filtrer à travers le feuillage ayant une magnifique teinte émeraude, je ne fis pas attention où je marchai, aussi me pris-je un tout jeune poulain. Je baissai les yeux vers ce bout de chou et fondit littéralement.

- Salut petit bout! Tu t'es perdu?

Elliot sursauta, cette jument venais de l’appeler :"petit bout" et un plus
elle parlait japonais... Il se rappela de c'est premier mois au Japon et en
frémi d'amour, de conpation, de peur, de rage, de ... C'est mois reflétait
la torture elle même. Cela était un coup trop dur pour Elliot ... Il recula puis
fondit en larmes.

Je regardai le poulain avec attendrissement, lorsqu'il recula et sanglota à chaude larmes. Aussitôt, je m'avançai vers lui et l'entourai avec mon encolure dans le but de le consoler. Pourquoi il pleurait? Il s'était perdu? Pauvre petit... Je continuai de l’envelopper d'une étreinte presque maternelle. Comment avait il fait pour se perdre.

- Tu t'es perdu? Où est ta maman?

Je me mis à marcher vers l'orée en le gardant près de moi. Il était vraiment trop chou.

Se geste affectueux effraya Elliot, mais il n'avait a peine la force
de parlé...

"Ma... Ma maman... Elle on la transformer en sushi, puis l'homme
la mangée !"

Je fronçai les sourcils, c'était quoi un sushi? Sa mère a été mangée? Toute crue? Mais c'est quoi un homme en plus? Ouh là... Etrange ce petit.

- Heu... D'accord. Mon pauvre petit. On va sortir de cette forêt.

Je continuai de marcher tout près de lui, il risquait facilement de se perdre.

Pour je ne sait quelle raison Elliot suiva la jument s'en dire un mots.